L’Arche de Noé de Van Cleef & Arpels

Van Cleef & Arpels réinvente L’Arche de Noé dans une fabuleuse nouvelle collection de haute joaillerie qui s’expose au public jusqu’au 26 septembre à l’Hôtel d’Evreux Place Vendôme.

Après Peau d’Âne, Van Cleef & Arpels se lance dans le livre de la Genèse et réinvente l’Arche de Noé avec la collaboration du talentueux Robert Wilson pour le lancement d’une nouvelle collection de haute joaillerie que la maison a souhaité partager avec le public en avant-première jusqu’au 26 septembre 2016.

Ne manquez pas cette exposition qui vous en mettra plein les yeux. Van Cleef & Arpels vous a réservé quelques surprises en ne proposant pour cette collection que des clips qui reprennent tous les codes et les pierres chers à la maison. Une Arche de Noé qui fait vivre des animaux aussi bien réels qu’imaginaires, des amoureux, des coquins, des joueurs. Comme cette licorne, créature merveilleuse représentée dès les années 1940 par la Maison dont le volume du corps est souligné grâce au Serti Mystérieux, technique emblématique brevetée en 1933 par la Maison afin de sertir les pierres sans que le métal soit visible. Ou encore ce phénix, oiseau légendaire commun à de nombreuses cultures, ce clip retranscrit toute la vitalité de son éternelle renaissance. Figurant parmi les trois créatures imaginaires de la collection, cette nouvelle interprétation s’inscrit dans la lignée de pièces majeures de Van Cleef & Arpels, du clip oiseau de 1971-72 orné du diamant jaune Walska Briolette au collier Phénix Mystérieux de la collection Palais de la chance (2012).

Inspiré du bestiaire cher à la Maison Van Cleef & Arpels, chaque animal a nécessité des heures de travail importantes et il a fallu à la maison presque 3 ans pour préparer cette fabuleuse collection qui représente une œuvre d’art en elle-même. Tous ces animaux attachant sont à vendre et j’aurai adoré pouvoir avoir chez moi cette collection magique et pleine d’humour.

La surprise vient également du voyage poétique imaginé par le metteur en scène du mythique Einstein on the Beach, Robert Wilson ou Bob Wilson pour les intimes pour recréer cette histoire. A 75 ans, celui qui a mis en scène les plus grands opéras comme, notamment, Pelléas et Mélisande et Madame Butterfly que nous avons pu admirer récemment à l’Opéra Bastille sait encore faire rêver les petits comme les grands enfants.

En imaginant un écrin sensoriel pour porter cette Arche de Noé racontée tout en lumière et en émotions, Bob Wilson, joue avec son âme d’enfant et rend honneur aux animaux et à la nature d’une manière onirique et merveilleuse en faisant revivre le déluge au second degré.

Lors de la conférence de presse, Bob Wilson a décrit tout son travail autour de la lumière qui l’anime depuis son plus jeune âge en rappelant que « sans lumière il n’y a pas d’espace et donc pas de contraste ». Or, la vie est un contraste et il serait bien dommage de s’en priver. Il souhaitait plus que jamais mettre en avant ce contraste du jour et de la nuit, du soleil et de la pluie pour rendre hommage aussi bien aux animaux diurnes que nocturnes. Cette Arche de Noé minimaliste suspendue au milieu de la pièce m’a fait l’effet d’un refuge ouvert aux animaux mais aussi ouvert sur le monde. J’y ai vu un message qui me renvoie à l’actualité et qui pose la question de notre faculté à accueillir l’autre. Mais, comme dirait une de mes amies, arrête d’analyser et reçoit.

C’est bien ce que je vous invite à faire en allant voir cette superbe exposition malheureusement très éphémère. On aurait aimé qu’elle puisse durer aussi longtemps que la fabuleuse exposition sur l’Art de la Haute Joaillerie en 2012 !

N’hésitez pas à emmener vos enfants qui pourront s’émerveiller sur ces animaux magiques et poursuivre sur une autre exposition qui fera écho et vaut vraiment le coup pour les enfants à la Fondation Cartier : Le Grand Orchestre des animaux.