Chopard nous émerveille avec sa collection de haute joaillerie Red Carpet

En mai dernier, Chopard dévoilait les nouvelles pièces de sa collection Red Carpet inspirées par les grandes actrices de cinéma lors de la montée des marches du célèbre festival dont la maison dessine le précieux trophée. Présentées lors de la Paris Fashion Week de juillet 2018, nous avons découvert avec émerveillement quelques-unes de ces 71 pièces sublimes et inventives. Pour la prochaine montée des marches de Cannes en mai prochain, il y aura de nouvelles créations que nous venons de découvrir à Baselworld.

Rencontre avec l’âme créatrice de la maison, Caroline Scheufele, co-présidente et directrice artistique.

Une collection « Red Carpet » en hommage aux métiers d’art

Caroline Scheufele, vous êtes passionnée de pierres précieuses depuis votre plus jeune âge : vous souvenez-vous de votre première collection de joaillerie ?

Ma première pièce de joaillerie date du milieu des années 80 et fut inspirée de la collection horlogère « Happy Diamonds » qui rencontrait déjà à l’époque un franc succès. Mon idée fut de dessiner un clown « Happy Diamonds », avec des jambes articulées et un ventre transparent dans lequel virevoltaient des petits diamants ainsi que des pierres de couleur. Sans que je le sache, mon père a repris mon design et fait produire cette pièce. Lorsqu’il me l’a présentée, la surprise fut totale. Cette pièce est donc à l’origine de toute la collection joaillère « Happy Diamonds ».

La collection Red Carpet 2018 comprend 71 pièces toutes aussi exceptionnelles les unes que les autres : quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Cette année pour la Collection Red Carpet, je me suis principalement inspirée de mes nombreux voyages. J’ai l’habitude de retranscrire le soir dans des carnets de voyages toutes les choses qui peuvent m’inspirer: architecture, art, littérature, cinéma… La nature également reste pour moi une inépuisable source d’inspiration.

Parlez-nous de cet étonnant collier de plumes.

Parmi les 71 pièces qui composent cette année la Collection Red Carpet, ce collier est une pièce particulière que nous avons créée en hommage aux métiers d’art. Pour cette pièce constituée de plumes véritables, nous nous sommes inspirés des costumes et des savoir-faire traditionnels des populations des plaines de Mongolie.

Il se compose d’un camée en or sculpté et orné de volutes d’apatites bleues, de grenats violets et de jaspe rouge intégré à un collier de plumes de coq, de héron cendré, d’autruche et de faisan obscur.

Comment avez-vous réalisé le travail avec les plumes ?

Cette œuvre chatoyante a été réalisée en collaboration avec Nelly Saunier, une artiste plumassière française et a été façonnée grâce à la maitrise de nos ateliers de Haute Joaillerie Chopard qui sont les plus grands en Suisse avec plus de 45 artisans spécialisés.

Une collection de haute joaillerie « Red carpet » inspirée par des gemmes extraordinaires

Cette collection Red Carpet sublime des gemmes de qualité exceptionnelles, comme ces magnifiques émeraudes de Colombie. Comment avez-vous travaillé pour sublimer ces pierres ?

Je suis tombée sous le charme d’un ensemble de 17 émeraudes non huilées, un véritable don de la Terre : une rareté absolue. Comme vous le savez, il est vraiment exceptionnel que la nature donne naissance à autant de gemmes à la coloration si assortie. Pour sublimer l’exceptionnelle beauté de ces émeraudes, j’ai opté pour un collier classique et intemporel, d’une élégante simplicité, en disposant une alternance d’émeraudes et de diamants. Au centre de cette précieuse rangée, sont gracieusement rattachés deux magnifiques diamants D-flawless – dont le plus imposant, taillé en poire, pèse plus de 20 carats. Cette pièce de collection, présentée lors du dernier Festival de Cannes, a nécessité pas moins de 268 heures de travail à nos ateliers. De fines boucles d’oreilles, assorties, complètent cette parure digne des plus riches écrins.

Où sont fabriqués vos bijoux ?

Nos créations Haute Joaillerie sont fabriquées au sein de nos ateliers Haute Joaillerie au sein de notre siège social situé à Meyrin, Genève en Suisse. Dans nos ateliers, tout commence par une histoire de mains : celles, expertes, patientes et inventives de nos artisans qui permettent de créer des pièces exceptionnelles parmi lesquels : sculpteurs et fondeurs à la cire perdue, joaillers, lapidaires, sertisseurs et polisseurs…

Vous parlez de savoir-faire traditionnel, pour autant, quel regard portez-vous sur la révolution digitale dans votre métier ?

D’un côté, la révolution digitale a changé notre manière de travailler, au travers des différents outils de modélisation 3D dont nous disposons à l’heure actuelle. Ceux-ci nous permettent de travailler plus vite et de mieux visualiser les formes et les volumes que nous explorons dans nos créations. En revanche, notre métier reste fondamentalement artisanal, intimement lié à la matière, au savoir-faire et au toucher de nos maîtres joaillers (nous avons plus de 10 métiers différents au sein de nos ateliers Haute Joaillerie).

Aucune révolution digitale ne pourra jamais remplacer ce savoir-faire, fruit de dizaines de milliers d’heures de travail derrière un simple établi.

Nous venons de découvrir certaines pièces de la nouvelle collection Red Carpet 2019 à Baselworld dont voici quelques photos en extraits. Et notamment la bague et les boucles d’oreilles orchidées.