Écrit par Louise Prothéry - Mardi 26 août 2025
Les joyaux présentés en juillet dans la capitale lors de la
Place Vendôme et aux alentours, les différentes maisons ont déployé les tendances bijoux qui se démarquent :
Si l’être humain pouvait choisir un attribut animal, il jetterait probablement son dévolu sur les ailes. Comme
Le lion, signe astrologique de Gabrielle Chanel et emblème de la joaillerie maison, est aussi évoqué dans cette nouvelle collection. Interprété de face ou de profil, le félin fait rugir colliers, bagues, bracelets, boucles d’oreilles et broche. En monochrome de diamants et or blanc, en camaïeu de rubis et spinelles rouges, en diamants jaunes et blancs associés à l’or jaune ou en saphirs jaunes et grenats spessartites, les déclinaisons sont multiples.
Aux côtés des fleurs, rose et orchidées en tête, les bijoux papillons, traduction de « Hu » en mandarin, s’épanouissent chez la créatrice
Pour marquer le thème du serpent célébré cette année, Anna Hu lui a également dédié trois pièces. Un bijou de main avec un double serpent en or et titane, inspiré du bijou créé en 2010 pour l’artiste Cindy Sherman, un collier Cleopatra, baptisé d’après le nom de la célèbre reine d’Egypte, en or jaune orné de perles de spinelle rouge et de diamant, ainsi que des boucles d’oreilles assorties.
Poursuivant le fil conducteur de sa collection Essence of Nature, De Beers a dans ce second chapitre choisi les quatre arbres emblématiques de ses pays producteurs de diamants : l’acacia pour la Namibie, le baobab pour le Botswana, le jacaranda pour l’Afrique du Sud et l’érable pour le Canada.
On retiendra l’utilisation de l’écorce d’acacia et du jais dans les bijoux mais aussi des spécimens de diamants exceptionnels comme un rose « fancy intense » de 1,01 carats ou encore un diamant bleu- vert exceptionnel.
Dernier coup d’éclat, la transformabilité du collier Camelthorn Resilience qui peut être porté de sept façons différentes.
Chez Messika, la collection Terres d’instinct est née d’un voyage de la fondatrice, Valérie Messika, en Namibie. Librement inspirées de cette découverte, les parures fêtent également les 20 ans de la maison. La pièce maîtresse, le collier Kalahara, est habillée d’un diamant jaune de 35 carats. Pour la première fois, la joaillère intègre des pierres de couleurs à ses créations : émeraudes de Zambie, saphirs, spinelles et grenats. Un virage créatif qui pose une lumière nouvelle sur ses bijoux parfaitement dans l’air du temps.
Comme l’art, la joaillerie peut être tour à tour figurative ou abstraite. Dans cette dernière tendance, plusieurs marques se sont illustrées avec brio.
Chez Repossi, la collection Blast était à l’honneur. Soit une manchette iconique qui a donné naissance à 21 pièces de haute joaillerie. Les courbes du motif en spirale sont dessinées par un fil d’or enroulé rehaussé de diamants taille poire, ponctuation précieuse où les gemmes semblent en apesanteur.
Pièce maîtresse de cette nouvelle parure imaginée par Bucherer Fine Jewellery, le collier en or blanc, diamants et tourmalines, déploie un somptueux spectacle de lumière et de couleur. Véritables miracles de la nature, ces 22 tourmalines changent de couleur selon la lumière, passant du vert paon au bleu indigo. Leur éclat est amplifié par 44 diamants taille goutte aux qualités remarquables.
L’italien Vhernier a pour sa part investi l’atelier Brancusi sur l’esplanade du centre Pompidou pour présenter sa première collection de haute joaillerie avec des colliers et manchettes Ardis à la beauté sculpturale. Le pavage au velouté parfait de diamants blancs, de diamants jaunes ou de saphirs bleu s’inscrit sur l’or associé à différents métaux comme l’aluminium et le titane. Une belle quête de légèreté et d’esthétique portée par le contraste des matières.
En plus de ses époustouflants bijoux en tulles d’or, de ses bagues cocktails aux pierres XXL ou encore de ses manchettes en or ciselé,
Le joaillier japonais
Une nouvelle fois, le travail de la directrice artistique de Boucheron, Claire Choisne, a fait sensation. Au menu, six compositions joaillères et florales inspirées de l’art japonais de l’ikebana font honneur aux chardons, aux cyclamens, aux tulipes, à l’avoine, à l’eucalyptus… Ou comment contempler autrement la beauté de cette nature pour mieux la protéger. Chaque composition offre plusieurs bijoux à porter : collier, broche, bague double doigt, bracelet, bijou de cheveu, d’oreille ou d’épaule. Pour réaliser ces objets hors du commun, la maison française n’a pas hésité à utiliser des matériaux considérés comme non-précieux tels le verre borosilicate ou la résine bio-sourcée. Des bijoux destinés aux hommes comme aux femmes, à l’image de chacune des collections signées par la créatrice.
Chez Pasquale Bruni, le jardin d’une tante de la famille a inspiré une collection dédiée à la rose, « Rosina ». Un déluge d’or blanc et de diamants qui sculptent les pétales de la reine des fleurs, symbole de toutes les personnalités féminines qui ont compté dans nos vies.
Tandis que Serendipity mêle le souvenir du jardin chinois des grands parents de la fondatrice, Christine Chen, et celui de Monet à Giverny pour livrer l’expression d’un paysage intérieur onirique et délicat avec un très joli savoir-faire français. Opales, perles de conque, perles dorées, tanzanites, saphirs padparadscha, émeraudes de Colombie et turquoises associés aux diamants, à l’or, au titane et à l’émail plique-à-jour peignent un Jardin du rêve délicat, plus beau que nature.